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Modules de formation courts à l’usage des Communes de Bruxelles

 

Nous nous sommes avisés que des services de «première ligne» pouvaient avoir besoin d’une autre formule qu’un séminaire, à savoir une formation:

 

  1. en leurs murs et avec toute l’équipe, de façon à co-construire une approche commune;

  2. constituée de petits modules c’est-à-dire de demi-journées autour d’un thème à la demande;

  3. saupoudrée de séances de supervision de cas, soit en deuxième partie de module, soit à d’autres moments sur demande.

 

Une subvention de la Région de Bruxelles-Capitole nous permet, depuis le 8 novembre 2018, d'offrir ce service gratuitement. Les services intéressés trouveront ci-dessous un lien vers une liste de neuf thèmes que nous leur proposons, mais elle n’est pas exhaustive, c'est pourquoi il ne faut pas hésiter à nous en proposer d'autres. Nous reconnaîtrons le cas échéant que nous sommes incapables de répondre à une demande.

Module 1. Le désespoir musulman

 

L’expression est de Fethi Benslama, mais la réalité qu’elle recouvre est partagée par beaucoup d’intellectuels musulmans. Il faut l’entendre du côté de la situation politique des pays musulmans et de celui de la situation sociale des immigrés. Même si tous les jeunes qui s’engagent dans l’islamisme ne sont pas forcément concernés par ce qui se passe dans le monde musulman, ni même informés à ce sujet, on peut affirmer avec Fethi Benslama que la toile de fond du djihadisme est faite de ce qu’il appelle le «désespoir musulman». En être informé peut donner aux intervenants une longueur d’avance sur les jeunes qui s’y réfèrent dans leur radicalisation.

 

 

Module 2. Le désespoir occidental I. Le point de vue sociologique

 

On ne peut raisonnablement penser que des jeunes d’origine musulmane coupés de leurs racines, sans parler de jeunes bleus blancs belges «convertis», soient motivés par le seul «désespoir musulman». M. Maes propose un certain nombre d’hypothèses sociologique pouvant expliquer un «désespoir occidental» dont il est difficile d’ignorer l’existence. Un module qui devrait faire la part belle au débat.

 

 

Module 3. Le désespoir occidental II. Le héros positif

 

Il est question ici de jeunes qui désirent s’investir dans une cause et dont l’idéalisme est perverti par les recruteurs. Ce cas de figure est très central dans les écrits de Dounia Bouzar. Il faut l’envisager en trois phases : séduction, destruction et reconstruction. Sur quoi repose la séduction des groupes jihadistes? Qu’est-ce qui est détruit et quelles sont les conséquences de ces destructions? Jusqu’à quel point change le jeune en se radicalisant?

  

Module 4. Le désespoir occidental III. Le héros négatif

 

On doit cette appellation de «héros négatif» à Farhad Khosrokhavar, qui désigne ainsi certains jeunes qui faute d’être capables de s’investir réellement dans une cause, s’en servent comme d’un alibi justifiant leur destructivité. C’est sans doute le cas de tous les recruteurs et tous les terroristes. Il importe de bien repérer les différences entre les héros positifs et négatifs, mais aussi leurs points communs.

  

Module 5. Qu'est-ce que l'emprise?

 

L'emprise est un thème à la mode et pourtant mal compris, car il existe une emprise fonctionnelle sans laquelle aucun lien ne pourrait se nouer. Nous examinerons en quoi elle consiste et comment elle peut dériver, à travers différentes figures telles que les violences physiques et morales, les perversions sexuelles et narcissiques, l'inceste et l'incestuel, ainsi bien sûr que les sectarismes et les radicalismes. Nous nous demanderons surtout quelles sont les possibilités d'intervention professionnelle.

  

Module 6. Qu'est-ce qu'un traumatisme?

 

Par traumatisme, on entend généralement la difficulté à faire le deuil d'une perte et/ou à se remettre d'une violence subie quand celles-ci surviennent de façon soudaine et inattendue. Mais ce n'est là que le traumatisme de type I, plus qu'insuffisant à rendre compte des événements qui s'enchaînent autour de la radicalisation d'un jeune. Nous proposons de distinguer quatre types de traumatismes rendant compte de façon plus exhaustive du vécu des différents acteurs du processus de radicalisation et de ses évolutions possibles.

  

Module 7. L'islamisme

 

Il serait tout aussi absurde de croire que l'islam porte en lui les germes du terrorisme (en tout cas plus que d'autres religions) que d'affirmer que les djihadismes lui sont étrangers. En fait, l'islam se divise en un grand nombre de courants parfois antagonistes, dont nous proposons une première présentation afin d'aider les intervenants intéressés à s'y retrouver. Il sera également question, dans ce module, du phénomène de sacralisation de la violence.

 

Module 8. Prévenir la radicalisation des jeunes

  

Il n'existe pas trois niveaux de prévention comme l'enseigne la criminologie mais quatre, tous importants face aux radicalismes. Ce module propose aux intervenants qui le suivent de réfléchir à trois questions:

1) à quel niveau de prévention se situent leurs missions et qu'est que cela implique concrètement dans leurs pratiques professionnelles?

2) quels autres services et associations assurent-ils les missions relevant des trois autres niveaux de prévention et quels relais sont-ils possibles?

3) quelles actions pourraient-elles s'avérer contre-productives et comment y pallier?

Ces questions ne peuvent être traitées valablement en dehors de l'examen attentif des pratiques de terrain.

  

Module 9. L'approche légaliste

 

Dans les matières mettant en scène une emprise abusive et/ou perverse et plus spécifiquement une radicalisation, l'approche se doit souvent d'être plurielle: judiciaire, psychologique, sociale, éducative, etc. Et même quand elle se cantonne à un seul de ces domaines, elle ne peut ignorer les autres. L'axe commun nous paraissant être la dimension forcément «légaliste» des interventions, c'est-à-dire la nécessité de mettre en scène l'un ou l'autre aspect de la Loi avec un grand «L»: le droit commun bien sûr, mais aussi et surtout l'éthique et ses innombrables déclinaisons groupales et sociales. Comment s'y prendre pour ne pas donner dans le «moralisme»?

Module 10. La perversion narcissique

La perversion narcissique n'est pas tant un diagnostic de personnalité qu'un diagnostic relationnel. Une façon de le comprendre sans recourir à un jargon psychologique est de se pencher sur le mythe de Narcisse et Echo tel que nous l'a livré Ovide. Quelles seraient les «bonnes pratiques» dans ce genre de situation?

Module 11. Les violences conjugales et familiales

Le cycle de la violence peut s'interroger à plusieurs niveaux, plusieurs moments. Premièrement, on peut se demander pourquoi et comment cela commence. Deuxièmement, comment cela se reproduit. Et troisièmement, pourquoi cela ne s'arrête pas. Face à ces questions, quelles postures professionnelles sont-elles préventives?

Module 12. Le harcèlement moral

Le harcèlement moral ne se joue pas seulement dans la relation de la personne harcelante et de la personne harcelée, c'est un phénomène groupal dont il importe de repérer les différents acteurs. Comment peut-on aider la victime à se dégager de cette relation malsaine et, s'en étant dégagée, se reconstruire?

Module 13. L'inceste

En quoi l'inceste est-il un crime spécifique, une agression sexuelle avec circonstances aggravantes mais aussi un crime contre la famille, voire l'humanité? En quoi ces nuances impactent-elles le travail des intervenants confrontés à cette problématique? Quelles sont les spécificités de l'aide aux victimes d'inceste?

Module 14. Les violences sexuelles

   

Nous envisageons les violences sexuelles (voyeurisme, exhibitionnisme, attouchement ou viol) en tant qu’effractions de l’intime. Le hiatus existant entre le «récit victimaire» et le «récit judiciaire» fait que les intervenants ont besoin d’un minimum de connaissance premièrement sur les chemins du traumatisme et deuxièmement sur ceux de la plainte. Il sera également question, dans ce module, de harcèlement, d’inceste et d’aliénation parentale.

  

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