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Notre expérience des groupes de parole pour proches d’adeptes et/ou ex-adeptes de sectes nous a convaincu de la pertinence de cet outil thérapeutique face à des problématiques mettant en jeu une dérive de l’emprise.

Nous avons pu vérifier cette conviction avec les victimes de «sectes à deux», c’est-à-dire de liens, par exemple de couple, unissant un «gourou» et un seul «adepte», ainsi qu’avec les victimes d’inceste. L’expérience des Parents concernés et de SAVE-Belgium nous convainc qu’il en va de même face aux radicalismes.

 

De façon assez générale, nos groupes se déroulent en deux temps, un premier où ce qui frappe les participants concerne l’incroyable ressemblance entre leurs vécus malgré des situations parfois très différentes, et un deuxième où commencent à apparaître les différences. Le premier temps soutient une sortie de leur sentiment de solitude, le deuxième une recherche de solutions concrètes aux problèmes actuels.

 

Dans le cas des proches, il s’agit de repérer les comportements contre-productifs et d’en imaginer d’autres susceptibles de semer la graine du doute dans les ressentis de l’adepte. Dans le cas des ex-adeptes (qu’on qualifie, dans les cas des radicalismes islamiques, de jeunes «déradicalisés» ou «en voie de déradicalisation», il s’agit d’éviter les «rechutes», mais aussi et sans doute surtout d’identifier ce que nous appelons les «reliquats de l’emprise»: souvent, la sortie de l’emprise est définitive, mais la vision du monde a changé et retrouver le fil de sa vie peut s’avérer difficile.

 

Un cas particulier est celui des parents de jeunes qui ont trouvé la mort en Syrie ou ailleurs. Il y a là un vécu indicible, une recherche de sens qui semble impossible. Les besoins de ces parents sont assez variables: certains éprouvent celui de rencontrer d’autres parents ayant le même vécu, mais doivent s’avouer qu’entendre parler d’enfants encore vivants leur est insupportable; d’autres éprouvent le besoin d’aider ceux pour lesquels il reste un espoir (on voit ainsi certains parents s’investir dans des activités de prévention), c’est leur manière de faire le deuil; etc. Chacun doit se sentir respecté dans sa démarche telle qu’elle se construit au jour le jour.

 

Nous recevons régulièrement des demandes, mais pas assez pour arriver à constituer des groupes dans un délai raisonnable, si bien que nous envisageons de mêler plusieurs problématiques, pour peu que cela fasse sens pour l’ensemble des participants. De toute façon, nous ne constituerons aucun groupe sans avoir rencontré tous les candidats lors d’une consultation individuelle (gratuite).

  

Affichette groupes de parole-2022.jpg

  

Lieu: 66 rue Coenraets à 1060 Bruxelles.

Durée: 1h30.

Horaire: variable en fonction des disponibilités des participants.

PAF: cinq euros la séance.

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